LE SOLEIL, SOURCE DE BIODIVERSITÉ
Au sein de la vallée du Tech, la plus méridionale de France, le Vallespir constitue un espace de transition climatique. Corrélativement au changement d’altitude, les caractéristiques méditerranéennes strictes (étés chauds et secs, hivers doux et humides) s’amoindrissent progressivement jusqu’à Amélie les Bains. L’Ouest de Prats de Mollo est en revanche soumis à un climat montagnard (étés frais et humides, hivers froids et secs). Entouré par le Canigó, au Nord, le massif du Roc de France, au Sud, et celui du Costabonne, à l’Ouest, le Haut-Vallespir bénéficie de vents plus modérés qu’en plaine.
Les différentes influences climatiques et les changements d’altitude conduisent à une variation climatique favorable à l’élevage et l’agriculture, comme l’attestent les nombreux mas, preuves de l’activité dans la haute vallée de la Coumelade jusqu’au milieu du XXe siècle. Les spécificités climatiques et l’abondance de soleil sur le versant Sud du Canigó ont également favorisé le développement de la biodiversité, comme en témoignent les différentes labellisations ou zones de protection du Haut-Vallespir. Sant Guillem fait partie d’un ensemble naturel riche et peu modifié qui offre des potentialités biologiques importantes (ZNIEFF 2). C’est aussi une zone favorable à la conservation des oiseaux sauvages, qui abrite des effectifs jugés d’importance communautaire ou européenne (ZICO). Depuis la labellisation d’une partie du massif en 2012, il appartient également à un Grand Site de France.
L’inventaire de 1982 met en évidence le caractère patrimonial et remarquable de la biodiversité dans le Haut-Vallespir. Il identifie des espèces animales rares dont le Lynx, le Chat sauvage, le Desman des Pyrénées et l’Euprocte. L’avifaune localisée sur le Haut-Vallespir est également exceptionnelle (Gypaète barbu, Aigle royal et Grand tétras, notamment). La richesse des espèces de papillons (187 observées) et de coléoptères (plus de 2000 relevés) ainsi que la présence de plus de 158 espèces végétales remarquables (dont 6 nationalement protégées, 14 endémiques de la partie orientale des Pyrénées) font du massif un espace privilégié.
Les variétés d’oiseaux, déjà nombreuses, s’étendent encore aujourd’hui à de nouvelles espèces. Depuis l’été 2012, un couple de Percnoptères d’Égypte s’est établi sur les parois des Gorges de la Fou situées sur les communes de Corsavy, Arles sur Tech et Montferrer. Au printemps 2013, leur première couvée n’a malheureusement pas abouti, contrairement à celle de 2014.