ARBORETUM
Situé à côté du refuge, l’arboretum de l’Office National des Forêts (ONF) s’étend sur une surface de 8 hectares. Il occupe la place des terres cultivées autrefois par les habitants du Mas de Sant Guillem. Seules les parcelles situées aux abords des passages conventionnés sont accessibles au public, c’est-à-dire, celles qui longent la piste conduisant au Col de la Roue et celles qui bordent le sentier menant au hameau la Llau, balisé en jaune (Promenade & Randonnée).
Autour de 1950, l’État veut reboiser le territoire mis à nu par l’exploitation minière. Les Eaux et Forêts, gestionnaires de la forêt domaniale du Haut-Vallespir, doivent planter des essences s’acclimatant vite et nécessitant peu d’entretien. L’arboretum est créé pour étudier l’adaptation sur le territoire de divers résineux et déterminer ceux qui conviennent le mieux à l’altitude (entre 1168m et 1256m), le climat (montagnard méditerranéen) et l’exposition du territoire (versant Sud du Canigó). Il regroupe une diversité génétique d’intérêt patrimonial. Les premières plantations, effectuées en 1955, se poursuivent jusqu’en 1994. La plupart sont réalisées entre 1955 et 1958. Depuis sa création, 66 espèces d’origines différentes, issues de 4 continents y sont introduites. Seul le continent océanique n’est pas représenté.
La futaie regroupe trois genres principaux de résineux (pins, sapins et épicéas) mais en inclut également d’autres (pinacées, séquoias, par exemple), tout comme quelques espèces de feuillus (Chêne Rouge, Tulipier de Virginie notamment). Au fil du temps, les plantations ont évolué différemment en fonction des espèces. Certaines se sont adaptées, d’autres ont disparu. Les essences y sont regroupées par genre. Pins, sapins, cèdres, épicéas et séquoias occupent les parcelles situées sous le refuge. Des mélèzes ainsi que d’autres types d’épicéas et de pins bordent la piste menant au Col de la Roue. Outre les 40 types de résineux exotiques, l’arboretum est également composé d’essences issues du département, tels des sapins pectinés originaires du Canigó ou des pins sylvestres provenant de la forêt de La Matte, située en Capcir (Matemale, Les Angles et Formiguères). Chaque parcelle inclut généralement une seule essence provenant d’une origine spécifique. Néanmoins, certaines font exception comme celle qui regroupe plusieurs pins et sapins greffés (C17) ou la parcelle qui rassemble sequoias, metasequoias et cèdres.
Malheureusement, cette diversité remarquable a été mise à mal en janvier 2009 par la tempête Klaus, qui a touché l’ensemble du Sud-Ouest de la France. Dans le Haut-Vallespir, elle a provoqué d’importants dégâts, encore visibles aujourd’hui sur les sentiers de randonnées.